N°12 : Les essais : Estelle Bourbon (Île-de-France Mobilités), Mostafa Barati et Jean-Francois Darconnat (Egis)
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Avant d’être mis en service, le tramway est soumis à des essais techniques pour s’assurer qu’il fonctionne bien. Pour en savoir plus nous avons interrogé Estelle Bourbon d’Île-de-France Mobilités (maître d’ouvrage), Mostafa Barati et Jean-François Darconnnat d’Egis Rail (maître d’œuvre).
Quelles sont les différentes étapes des essais ?
Il faut d’abord procéder à « la mise sous tension » des lignes aériennes de contact (LAC) qui vont alimenter les tramways par un courant continu de 750 volts. A partir de là 3 étapes se suivent :
Les « essais dynamiques » peuvent commencer !
Ils consistent à vérifier que tous les éléments techniques fonctionnent : les rames, l’alimentation électrique de la voie et de la rame, le déclenchement de la signalisation… Lors de cette étape, seules 3 ou 4 rames circuleront à une vitesse réduite.
Les « essais d’ensemble » : le test grandeur nature
Lors de cette deuxième étape des essais, seront testés : la performance (vitesse commerciale, priorité au carrefour…) , la robustesse (respect des fréquences de passage…). Pendant cette étape, il pourra y avoir jusqu’à 11 rames circulant à une vitesse moyenne de 20km/h !
La dernière étape avant la mise en service : « la marche à blanc »
Il s’agit d’une simulation de l’exploitation en conditions réelles, mais sans voyageurs à bord. Elle sera menée par la SNCF, qui exploitera la future ligne, avec ses futurs conducteurs et autres personnels dédiés à la ligne (régulateurs…etc).
Quelles précautions faut-il prendre lors de cette période ?
Dès la deuxième quinzaine de juin et jusqu’à la mise en service, les rames circuleront quotidiennement tout au long de la journée. Vous verrez passer de plus en plus de tramways qui rouleront plus vite, progressivement. C’est pourquoi, pour votre sécurité et celles des autres, vous devez adopter certaines règles de conduite dès l’arrivée du premier tramway sur la plateforme. Pour plus d’informations sur la conduite à adopter vous pouvez consulter le dépliant et la vidéo.
Pourquoi ces essais sont-ils nécessaires ?
Les essais sont une étape essentielle du projet avant la mise en service. Ils permettent en effet :
– de vérifier le fonctionnement et la conformité des équipements, séparément et simultanément ;
– de s’assurer du bon niveau de sécurité du système pour le transport de voyageurs ;
– d’ajuster les réglages pour assurer une circulation optimale du point de vue de la sécurité et de l’exploitation.
Les résultats de chaque essai sont transmis aux services de l’État qui ont suivi le projet dans toute sa phase de conception. Une fois que tous les tests seront validés et que la marche à blanc aura reçu un avis favorable de l’État, une autorisation de mise en service sera délivrée par la préfecture. Cette autorisation permettra alors l’exploitation commerciale et donc l’ouverture du tramway au public.
Qui effectue les essais, qui y participe, qui est mobilisé ?
Egis, maître d’œuvre du projet, a mis en place une « cellule d’essais » qui organise le programme et les journées d’essais. Outre l’ensemble des personnels affectés aux opérations, cette cellule coordonne aussi tous les acteurs impliqués :
– les entreprises et maîtres d’œuvre désignés par les maîtres d’ouvrage, Île-de-France Mobilités et SNCF ;
– les entreprises de travaux ;
– des organismes agréés, qui vérifient les conditions de sécurité dans lesquelles sont réalisés les essais ;
– des personnels d’encadrement qui veillent à la sécurité de tous, avec le concours de la Police municipale, et principalement au niveau des carrefours.
N°11 : Le dispositif d’insertion : Alexandre Bernusset – Île-de-France Mobilités
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Au sein d’Île-de-France Mobilités, maître d’ouvrage du projet, ALEXANDRE BERNUSSET, Directeur des Infrastructures, fait un bilan du dispositif.
Quels enseignements tirez-vous des clauses d’insertion sociale et professionnelle que vous avez mises en place sur le Tram 4 ?
L’application des clauses sociales dans les marchés de travaux et de communication du projet Tram 4 est dès à présent une belle réussite, alors même que le chantier n’est pas terminé. 5 ouvriers et 1 agent d’information bénéficient de ce dispositif et ont pu retrouver le chemin de l’emploi. Pour chacune de ces personnes, c’est un véritable tremplin dans leur vie professionnelle mais aussi personnelle.
Le succès de la démarche est lié au travail partenarial entre tous les acteurs : maître d’ouvrage, entreprises, acteurs de l’emploi du territoire. A cet effet, la Direction de l’Emploi de la Formation et de l’Insertion (DEFI) de Grand Paris Grand Est a réalisé un travail considérable et leur collaboration a permis de garantir que les emplois profitent à des personnes du territoire du Tram 4.
C’est donc une démarche qui se révèle utile et fructueuse. L’évolution de chacune des personnes formées ou recrutées est plus qu’encourageante. Nous développons aussi ce type d’initiative dans nos autres projets sous maîtrise d’ouvrage d’Île-de-France Mobilités.
Deux des entreprises que vous avez mandatées pour les travaux et la communication ont d’ores et déjà accompli et même dépassé le volume d’heures que vous aviez imposé. Comment expliquez-vous ces résultats ?
Les entreprises concernées ont parfaitement joué le jeu. Elles disposent d’une expérience en la matière ce qui leur a permis de rapidement mettre en œuvre le dispositif et de s’impliquer pleinement. De son côté, Île-de-France Mobilités a accordé une attention particulière à la mise en œuvre des clauses par ses prestataires, soit par une supervision directe, soit par un dialogue continu avec la DEFI. Il y a eu une vraie synergie entre le volontarisme d’Île-de-France Mobilités et le professionnalisme des entreprises pour se mobiliser sur le sujet.
Combien de marchés comportant des clauses d’insertion sociale et professionnelle supervisez-vous actuellement ? Et combien d’heures sont-elles allouées au dispositif à ce jour ?
Aujourd’hui, Île-de-France Mobilités est maître d’ouvrage de 6 projets de Trams (4, 7, 9, 10, 12, 13) qui rentrent ou sont rentrés en phase travaux. Ces chantiers représentent donc de nombreuses opportunités d’embauche pour les habitants.
C’est pour cela que nous avons souhaité introduire dans tous les marchés de travaux des clauses d’insertion de l’ordre de 3 à 5% des heures de travail. Au total, ce sont plusieurs dizaines de milliers d’heures qui seront dédiées aux personnes éloignées de l’emploi. Île-de-France Mobilités veillera de près à la bonne application des clauses d’insertion.
N°10 : Le dispositif d’insertion : Yannick Bissae – Colas Île-de-France Normandie (mars 2018)
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YANNICK BISSAE est actuellement en contrat de professionnalisation en tant qu’ouvrier VRD (Voiries et Réseaux Divers) chez Colas Île-de-France Normandie.
Quel est votre parcours ? Comment avez-vous rejoint l’entreprise Colas Île-de-France Normandie ?
Malgré un bac comptabilité en poche, j’ai surtout réalisé des missions diverses en intérim. J’aurais souhaité travailler à la RATP, mais le poste nécessitait l’obtention du permis de conduire. Or cela exige un certain budget que je n’avais pas.
C’est à la mission locale que j’ai pris connaissance de l’offre d’emploi de Colas Île-de-France Normandie pour le poste d’ouvrier VRD (Voiries et Réseaux Divers). J’habite à Clichy-sous-Bois où tout le monde connaît le chantier du Tram 4. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une bonne opportunité d’emploi pour moi. J’ai donc assisté à une information collective chez DEFI. J’y suis allé même si je n’avais jamais travaillé sur un chantier. Ce n’était pas forcément un domaine auquel j’avais songé, mais ce qui m’a tout de suite intéressé, ce sont les nombreuses opportunités d’évolution dans ce métier.
Dans quel cadre exercez-vous votre mission chez Colas Île-de-France Normandie ?
Je suis en contrat de professionnalisation depuis mars 2017 et ce, jusqu’en mars 2018. J’ai d’abord suivi une Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POEC) durant un mois, puis j’ai fait un stage d’un mois chez Colas avant d’être retenu. Actuellement je partage mon temps entre le centre de formation et le chantier, soit deux semaines en formation suivies de six semaines en entreprise.
Depuis le début de ma mission, j’ai été amené à travailler sur la plupart des tronçons du Tram 4. Chaque tronçon a ses particularités et comporte une équipe dédiée. Le fait de changer souvent d’équipe et de chef de chantier aussi souvent me pousse à m’adapter, car ce sont des ambiances et des personnalités différentes.
J’ai eu l’occasion de réaliser beaucoup de tâches différentes, très techniques telles que du terrassement, du pavage ou de la lecture de plans.
On nous apprend ces mêmes techniques en formation, ce qui me sert bien sur le chantier car j’applique immédiatement ce que j’ai appris.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Quand on apprend un métier, on est dans une découverte perpétuelle des choses ; certaines vous intéressent plus que d’autres. J’aime ce que je fais même si c’est un métier très exigeant. Je suis content car aujourd’hui cela se passe très bien avec mon équipe ; j’ai plaisir à venir travailler tous les matins.
Si on me propose un CDI, je le prendrai avec plaisir ! Mon ambition est d’évoluer dans le métier. J’aimerais être chef d’équipe, puis chef de chantier peut-être, pourquoi pas. Je suis jeune et ambitieux, j’aimerais aller le plus loin possible !
N°9 : Le dispositif d’insertion : Yves Ndade – Agent d’information (mars 2018)
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YVES NDADE est agent d’information sur le Tram 4. Salarié de Clef Job (Groupement d’employeurs associatif), pour le compte de stratéact’, il est en contrat à durée indéterminée. Il est chargé d’informer la population sur tous les aspects du chantier : tracé, travaux, calendrier, sécurité…
Comment avez-vous trouvé cette offre d’emploi et intégré le dispositif ?
Au départ, je cherchais une formation dans le secteur de l’aide à la personne pour devenir infirmier ou aide-soignant. Cependant, mon besoin de stabilité financière m’a poussé à rechercher directement un emploi. Ma conseillère chez DEFI a fait le point sur mes compétences et sur mon profil. Lorsque l’offre d’agent d’information du TRAM 4 s’est présentée, elle m’a tout de suite positionné.
Avant d’être recruté sur le poste, plusieurs étapes étaient nécessaires. J’ai dû passer plusieurs entretiens pour lesquels j’ai été coaché par ma conseillère ainsi que Katia Salvado, la responsable de la formation et de l’emploi chez DEFI. Puis, j’ai été sélectionné avec d’autres candidats pour intégrer la formation qui précédait la prise de poste. Il s’agissait d’une formation de 3 mois au cours de laquelle nous avons bénéficié d’une remise à niveau en français, en informatique et en communication. Par ailleurs, nous avons été formés sur le projet Tram 4 en lui-même, afin d’être opérationnels immédiatement à l’issue de la formation.
Je n’ai pas su tout de suite que cette offre d’emploi rentrait dans le cadre des clauses d’insertion sociales ; je l’ai appris par la suite et j’ai trouvé ça bien. En tant que Clichois, je sais que les habitants peuvent parfois se sentir frustrés, avoir l’impression de ne pas être impliqués dans tous les projets de rénovation urbaine qui redessinent nos quartiers. Ces clauses d’insertion sociale sont un bon outil pour retrouver le chemin de l’emploi tandis que le projet de tramway apportera aux gens un changement bénéfique dans leur quotidien et dans leur vie.
Et puis pour moi, obtenir un CDI était inespéré. Il est évident que c’est rassurant et que ça permet d’aller de l’avant.
Qu’avez-vous appris depuis votre prise de poste ? Quelles compétences avez-vous développées ?
J’ai développé de nombreuses compétences, à commencer par le self-control ! Les habitants sont parfois excédés par les travaux à proximité de chez eux et j’ai vite compris que nous avions un rôle de tampon. Je dois montrer aux habitants que je suis là pour eux, pour les aider, pour les accompagner. Ils ont besoin d’être écoutés. Alors, avec ce nouveau métier, j’ai fortement amélioré mon sens de l’écoute et de la diplomatie, et appris la patience.
J’ai aussi acquis un meilleur sens relationnel. Je n’étais pas très extraverti et j’ai appris à m’ouvrir, à aller vers les gens. Il ne faut pas hésiter à anticiper les questions des personnes qui n’osent pas faire le premier pas.
J’ai également amélioré mes aptitudes rédactionnelles puisque je rédige des rapports quotidiens sur mes missions. En effet, je suis chargé de rendre compte de tous mes échanges avec les habitants et de toute l’activité qui se déroule autour du chantier, auprès de mes responsables.
Par ailleurs, je me forme sur certains aspects techniques liés aux chantiers. J’assiste tous les jeudis à des réunions avec les acteurs des chantiers : ingénieurs, responsables des services techniques municipaux et territoriaux, entreprises,… J’ai appris à lire plus en détail des plans complexes, par exemple, ce qui est très intéressant.
Je me découvre, enfin, des qualités de pédagogue grâce aux différents ateliers que nous animons, mon collègue et moi-même, dans des écoles élémentaires et des collèges. Nous expliquons aux enfants le projet du Tram 4, et leur exposons les différentes règles de sécurité à respecter autour des chantiers. Ça me plaît beaucoup de transmettre ces règles essentielles, d’autant plus que les enfants sont un très bon relais d’information, notamment auprès de leurs parents.
Enfin, bien que détenteur d’un permis de conduire dans mon pays d’origine, j’ai dû passer le permis de conduire français. Le code et les heures de conduite ont été cofinancés par mon employeur et mon compte personnel de formation. L’obtention du permis B sera toujours un plus pour moi.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Le fait d’être une courroie de transmission entre les habitants et les institutions me plaît car je me sens utile et cela reste fidèle à ma volonté première d’accompagner les gens.
Aujourd’hui, j’aime mon métier de médiateur, et je sais que si je veux continuer sur cette voie, il y a beaucoup de projets qui émergent dans la ville et aux alentours, ce qui en fait un emploi pérenne. Je suis également ambitieux ; je ne me ferme pas à la possibilité de faire autre chose, que ce soit reprendre une formation ou encore entreprendre, je ne me ferme plus aucune porte. Je me sens en confiance et cette expérience m’a beaucoup aidé dans ce sens. On est plus serein quand on sait qu’on n’est plus concerné par le chômage.
N°8 : Le dispositif d’insertion : Christophe Pambet – Colas Île-de-France Normandie (mars 2018)
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CHRISTOPHE PAMBET est le directeur du projet Tram 4, chez Colas Île-de- France Normandie, qui est en charge de la construction des infrastructures et des voies ferrées du tramway.
Comment s’est mis en place le dispositif ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Les métiers des Travaux Publics ne sont pas toujours bien connus et la reprise significative de l’activité liée aux projets du Grand Paris conduit à ce que nous ayons du mal à recruter sur ce secteur. Il s’agit de métiers valorisants mais parfois difficiles puisque nous travaillons en extérieur. Par contre beaucoup d’améliorations ont été apportées en faveur de l’ergonomie et des conditions de travail.
Les clauses d’insertion sociale permettent de faire connaître ces métiers. Parmi ceux-là, certains nécessitent peu de qualifications. C’est ainsi que des personnes éloignées de l’emploi et issues du tissu économique local peuvent découvrir et acquérir des compétences. Ces clauses permettent donc de transformer une difficulté en opportunité.
Par ailleurs, l’application de ces clauses ne sont pas exemptes de complications à l’instar de la difficulté que peuvent avoir certains bénéficiaires à accepter des règles simples, inhérentes au monde du travail comme la ponctualité, l’autorité du responsable hiérarchique ainsi que des règles de sécurité essentielles qui imposent le port de tenue de travail de haute visibilité.
Quels ont été les critères de sélection des candidats ?
Notre service de Ressources Humaines s’est mis en contact avec Katia Salvado, chez DEFI, qui s’est chargée de procéder à une première sélection des candidats, en collaboration avec le GEIQ et Pôle Emploi. Nous avons ensuite conduit les entretiens avec une dizaine de candidats, en nous basant sur leur motivation, leur parcours, leur projet professionnel. Cinq d’entre eux ont été retenus pour suivre une POEC (Préparation Opérationnelle à l’Embauche Collective) et ont intégré nos équipes en contrat de professionnalisation d’un an, jusqu’en mars 2018. Un sixième candidat, qui avait effectué plusieurs missions d’intérim chez nous, est également entré en contrat de professionnalisation, dans l’entreprise. L’objectif demeure de recruter plusieurs personnes en CDI à l’issue de cette formation qualifiante.
Quels sont les bénéfices que vous retirez de cette démarche ?
En appliquant les clauses d’insertion sociale, nous ne remplissons pas qu’une obligation contractuelle. Le Groupe Colas s’engage depuis longtemps dans une politique de diversité et d’intégration sociale qui a fait ses preuves. Nous pensons qu’il serait dommage de ne pas faire profiter les gens sans activité des différentes opportunités générées par les nombreux chantiers en cours sur l’ensemble du territoire francilien.
Nous sommes pleinement satisfaits de l’application de ces clauses sociales sur nos chantiers. Cela fait aussi partie de notre mission d’employeur d’accompagner les gens en manque de repères, de les aider à s’intégrer dans la société et de les faire participer à la vie économique du pays.
Il nous semble également important de développer auprès de ces personnes, le sentiment d’appartenance à une équipe, à un groupe, et de les associer à l’avancée de notre chantier.
Le bilan est positif puisque nous avons déjà recruté des personnes en insertion, sur d’autres chantiers et le nombre d’agences qui constitue notre implantation permet à ces candidats à l’insertion de trouver des emplois à proximité de leurs lieux de vie.
Nous prévoyons également des embauches sur le chantier Tram 4, à l’issue du contrat de professionnalisation. Il nous semble important de développer le sentiment d’appartenance à une équipe, à un groupe, et de faire avancer nos chantiers ensemble.
N°7 : Le dispositif d’insertion : Sabine Deyme – Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification
SABINE DEYME est responsable emploi – formation au GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification). Elle conçoit et met en place des plans de formation en fonction des besoins exprimés par les entreprises ; elle agit en interface avec les acteurs de la formation et les candidats
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un GEIQ ?
Il s’agit d’un groupement d’employeurs pour l’insertion, l’emploi et la qualification. Notre groupement a été créé en 2006 par des entreprises du BTP en vue de proposer à des personnes en insertion des formations et des emplois dans le BTP dans toute l’Île-de-France. Colas Île-de-France Normandie est adhérent de notre groupement depuis 4 ans, et c’est dans ce cadre que nous avons piloté la formation des ouvriers VRD (Voiries et Réseaux Divers) sur le chantier du Tram 4. Le contenu de la formation qui leur est dédiée est très concret et pratique, afin que les personnes soient opérationnelles à la fin du cursus qui dure 12 mois. En mars 2018, les bénéficiaires de la clause d’insertion sociale passeront leur titre professionnel d’Ouvrier VRD. Compte-tenu des capacités et de la motivation des candidats, nous estimons pouvoir atteindre 100 % de réussite à l’examen.
Quel est votre rôle dans l’application des clauses d’insertion sociale sur le Tram 4 ?
Notre rôle est de créer des formations adaptées aux besoins des chantiers et de pratiquer un suivi pour s’assurer que les ouvriers évoluent bien sur leur poste, qu’ils ne rencontrent pas de difficultés particulières. Nous sommes aussi là pour les accompagner sur des problématiques sociales, des difficultés liées au logement, à la justice, à leurs démarches administratives (sécurité sociale, mutuelle), et à toute autre urgence qui constituerait un obstacle à leur vie professionnelle.
Sur ce groupe, nous comptabilisons trois dossiers de logement en cours et plusieurs demandes d’hébergement. Ainsi, certains d’entre eux vont pouvoir bénéficier d’offres de logement en fin de formation dans le cadre d’un partenariat avec Action Logement.
Nous pouvons également être confrontés à des difficultés linguistiques. Ce fut le cas notamment d’un candidat qui a pu bénéficier de 220 heures de français pour apprendre à lire et à écrire, et qui a donc démarré son contrat deux mois après les autres. L’entreprise Colas a souhaité donner cette chance à ce salarié qui avait déjà réalisé des missions en intérim dans l’entreprise, et qui est en bonne voie pour intégrer définitivement les équipes.
Concernant la formation, nous nous assurons que les ouvriers acquièrent toutes les techniques nécessaires sur le chantier, à savoir la bordure, le pavage, la lecture de plan, etc. Il s’agit d’une formation très complète qui nécessite un investissement total des membres du groupe.
Quelles sont vos conclusions sur l’application du dispositif au chantier du Tram 4 ?
L’application de ces clauses est forcément très bénéfique, même si la difficulté de l’exercice réside dans la sélection des candidats. Il me semble que la réussite du dispositif sur le Tram 4 tient à la forte implication de tous les acteurs dans le processus de sélection et dans le suivi des candidats. En effet, tout un travail d’anticipation a été effectué pour déterminer les profils de poste et les besoins des entreprises concernées par les clauses. Tous les acteurs locaux se sont mobilisés, le facilitateur DEFI, le Pôle Emploi, l’entreprise Colas, la Mission locale de Clichy-Montfermeil, le GEIQ ainsi que d’autres structures municipales d’insertion. Tout a été mis en œuvre pour trouver les bons candidats et les aider à retrouver un emploi pérenne tout en répondant aux exigences des employeurs. Les bons résultats que nous constatons lors de notre suivi nous laissent penser que nous avons mené à bien notre mission.
N°6 : Le dispositif d’insertion : Katia Salvado – Direction Emploi Formation Insertion (mars 2018)
En tant que facilitatrice des clauses d’insertion sociale et professionnelle chez DEFI (Direction Emploi Formation Insertion), KATIA SALVADO est chargée de mettre en relation les entreprises prestataires et les candidats tout en veillant à la bonne mise en application de la clause d’insertion sur tous les marchés concernés.
Qu’est-ce que DEFI ? Quel est votre rôle dans l’application de la clause d’insertion sociale ?
DEFI est la Direction de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion de Grand Paris Grand Est. La structure a été créée par l’ancienne communauté d’agglomération Clichy-sous-Bois/Montfermeil qui rencontrait beaucoup de problématiques d’insertion socio-professionnelle sur son territoire. Notre rôle est de prendre en charge toutes les personnes ayant des difficultés liées à l’accès ou au retour à l’emploi.
La clause d’insertion sociale s’inscrit dans notre mission d’accompagnement, c’est pourquoi nous avons ouvert un guichet unique pour accueillir le public qui rentre dans le cadre de ce dispositif.
En tant que « facilitateur », nous sommes chargés de veiller à la bonne application de la clause d’insertion dans les marchés publics. Nous travaillons d’une part avec les maîtres d’ouvrage pour rédiger la clause dans les marchés et d’autre part avec les entreprises attributaires pour construire un plan d’action de recrutement. Enfin, nous veillons également à la sélection des candidats et à leur suivi tout au long du parcours de formation. C’est précisément dans ce cadre que nous sommes intervenus sur le chantier du Tram 4.
Comment s’est déroulée la sélection des candidats ?
Sur le Tram 4, la première étape a consisté à recruter des ouvriers VRD (Voiries et Réseaux Divers) pour Colas Île-de-France Normandie. Un premier candidat, présenté par DEFI, a été recruté par le biais d’une Entreprise de Travail Temporaire d’Insertion (ETTI). Il avait déjà effectué plusieurs missions d’intérim pour Colas, qui se sont avérées très concluantes et qui lui ont permis de rejoindre le dispositif.
Par ailleurs, la direction des ressources humaines de Colas a souhaité recruter un groupe de personnes dans le cadre d’un contrat de professionnalisation d’un an. La démarche de Colas est proactive car l’entreprise est consciente de la nécessité de former et de fidéliser les personnes sur ce genre de métiers.
Afin de sélectionner des candidats, nous avons travaillé avec des structures de proximité (clubs de prévention, équipe de tranquillité publique, Mission Locale de la Dhuys …), qui nous ont orientés vers des publics potentiellement concernés par notre démarche. Nous avons reçu une vingtaine de candidats à qui nous avons expliqué en quoi consistaient les missions d’un ouvrier VRD. Puis, nous avons animé durant trois jours un atelier « Préparation de soi à l’entretien d’embauche » qui a connu un grand succès auprès des candidats. Cet entretien s’est terminé par des simulations d’entretiens avec un chef d’entreprise du Club FACE.
Suite à l’entretien mené par Colas, 13 candidats ont été retenus pour participer à la « Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective » (POEC). Cette préformation, qui dure un mois, permet aux participants d’acquérir des notions du comportement en entreprise. À l’issue de cette POEC, 5 personnes ont été recrutées par Colas en contrat de professionnalisation pour travailler sur le chantier du Tram 4. 5 autres candidats ont trouvé un emploi stable à la suite de cette préformation dont 1 avec Colas, toujours en contrat de professionnalisation, sur le chantier de la future ligne 16 et 4 autres avec d’autres entreprises sur des métiers du BTP.
Cette POEC proposée par Colas et le GEIQ a donc permis de faire travailler de manière stable 10 demandeurs d’emplois.
En parallèle, un agent d’information du Tram 4, Yves N’Dade, a été recruté en CDI par l’agence de communication stratéact’. Originaire de Centrafrique, M. N’Dade avait un bon niveau académique, mais il rencontrait des difficultés à faire valoir son expérience sur le marché de l’emploi. Après trois mois de formation dispensée par le Groupement d’employeurs associatif Clef Job et stratéact, il a été embauché en CDI et a bénéficié du financement de son permis de conduire.
Enfin, le Groupement d’entreprises Emulithe / Eurovia / Jean Lefèbvre, chargé du marché de travaux préparatoires du Tram 4 a recruté un ouvrier en contrat de professionnalisation. Il s’agit d’une personne ayant eu un parcours de vie chaotique ainsi que quelques ennuis judiciaires et qui rencontrait des difficultés évidentes de retour à l’emploi.
Comment veillez-vous au bon déroulement de l’insertion des candidats sur leurs postes de travail ?
Avant toute chose, il faut noter que nous avons reçu en amont tous les candidats individuellement afin de lever les freins sociaux et financiers qu’ils pouvaient rencontrer. Pendant la POEC, nous avons appris par les formateurs que certains candidats n’avaient pas les moyens de se restaurer ni même de payer leurs titres de transports pour se rendre sur leur lieu de formation. Nous avons dû trouver des solutions en urgence en leur fournissant par exemple des chèques mobilité (aide mensuelle aux transports).
Nous offrons également un accompagnement renforcé aux candidats durant toute la durée de leur contrat de professionnalisation. Si le moindre problème apparaît, en formation ou sur le chantier, les bénéficiaires peuvent nous contacter pour trouver des solutions. Nous faisons des réunions avec le GEIQ, Colas et les ouvriers pour faire le point régulièrement. Un suivi individuel est également en cours afin d’accompagner chacun sur des problématiques qui lui sont propres.
Plus globalement, nous sommes très satisfaits de la mise en place de la clause d’insertion sur le chantier du Tram 4 et de l’implication des entreprises prestataires qui ont toutes dépassé l’obligation fixée par Île-de-France Mobilités d’allouer la réalisation de 3% du volume d’heures total de travail à des personnes éloignées de l’emploi. Cette démarche partenariale qualitative valorise la clause et transforme une contrainte en opportunité.
La réflexion est en cours pour envisager avec COLAS RAIL la mise en place de nouveaux contrats de professionnalisation (ou autres contrats de formation) pour les demandeurs d’emploi habitant les 4 villes que traversera le Tram 4.
L’objectif est de constituer un vivier de candidats formées aux métiers spécifiques liés à l’installation des rails de tramways.
N°5 : Près du chantier, soyez prudents (juin 2017)
Interview de Sylvain Cosse, préventeur, Colas Île-de-France Normandie
Quels conseils donneriez-vous aux usagers, piétons, cyclistes ou automobilistes, qui croisent les chantiers du Tram 4 entre Les Pavillons-sous-Bois et Montfermeil ?
Lorsque l’on est motorisé, il est indispensable de ralentir à l’approche d’un chantier. Si l’on est à pied, il est important d’utiliser les cheminements mis en place. Plus généralement, près d’un chantier, il faut être très attentif à ce qui nous entoure.
Les emprises de chantier changent souvent. Comment votre équipe s’organise-t-elle pour adapter la signalisation routière et piétonne au fur et à mesure ?
Nous étudions de près toute la zone où nous projetons d’ouvrir un chantier afin de repérer les points sensibles tels que écoles, marchés, lieux de culte, traversées piétonnes et carrefours… Nous travaillons aussi en étroite collaboration
avec les services techniques des villes et les opérateurs de
transports en commun afin de définir les déviations les plus
adaptées, si nécessaire. À partir de là, nous prévoyons la mise en place d’une
signalisation et d’un balisage appropriés à tous les usagers
de la voirie y compris les piétons.
Les chantiers ne sont pas des terrains de jeu et comportent un certain nombre de dangers. Comment vos équipes sont-elles préparées pour les éviter ?
Afin d’éviter les accidents, chaque travailleur est informé par un livret d’accueil des consignes de sécurité à respecter. Et pour entrer sur le chantier, chacun doit porter au minimum un casque, un gilet et des chaussures de sécurité. Ensuite, les chefs de chantier revoient chaque début de semaine avec leurs équipes, les risques potentiels et les moyens de les prévenir. C’est grâce à cette sensibilisation permanente que les incidents sont minimisés.
N°4 : le rôle des agents d’information (mai 2017)
Interview de Gabriel Cohen, agent d’information du Tram 4
En tant qu’agent d’information du Tram 4, quelle est votre mission ?
Je fais le lien entre les habitants, les municipalités et le STIF. Je suis là pour répondre aux questions des riverains et les tenir informés de l’avancée des travaux. Si un riverain a une question précise, qui peut concerner le stationnement, la fermeture d’une rue, etc, il peut m’appeler et je fais mon maximum pour l’aider.
Je suis en contact régulier avec les chefs de chantier, cela permet d’avoir des informations à jour quant à l’avancée des travaux, à leur nature et au planning. Nous faisons plusieurs fois par semaine la tournée des chantiers sur l’ensemble du parcours, nous nous assurons que les piétons sont en sécurité sur l’ensemble des cheminements, que le balisage est en place et conforme.
En plus d’aller à la rencontre des riverains, pour les informer de l’avancée des travaux, l’un des rôles d’un agent d’information est de dialoguer avec les nombreux acteurs du territoire. Plusieurs projets sont en cours sur les quatre villes traversées par la future branche : le Grand Paris Express avec le métro 16 à Clichy – Montfermeil, le TZEN3 aux Pavillons-sous-Bois et à Livry-Gargan, le projet de rénovation (ORCOD-IN) du Bas-Clichy… Il est parfois difficiles pour les habitants de faire la distinction entre tous ces travaux. Nous devons donc nous tenir informés sur ces différents projets pour pouvoir répondre au mieux aux questions des habitants et leur transmettre l’information.
Comment travaillez-vous en collaboration avec ces acteurs ?
Nous rencontrons régulièrement les acteurs du territoire, notamment le personnel municipal des quatre villes, les agents d’information du Grand Paris Express, les Ateliers Médicis, la MOUS, afin de nous faire connaître auprès d’eux.
Nous dialoguons régulièrement avec eux pour nous tenir au courant de la vie du quartier et de leurs activités. Nous nous tenons aussi à leur disposition s’ils ont besoin d’informations, que ce soit pour eux-mêmes ou leur public.
Nous allons au-devant des habitants en les rencontrant sur le terrain : intervention dans les écoles, permanences dans des équipements de proximité, visites de chantier, déambulation avec des opérateurs urbains, quinzaine de la sécurité routière, rendez-vous clients SNCF, etc. C’est l’occasion de créer et renforcer les liens avec eux.
Notre but est d’être clairement identifié à la fois par les acteurs de terrain et par les habitants. Le projet du Tram 4 est un projet d’une grande ampleur, nous devons donc les accompagner dans les changements en cours.
N°3 : les travaux (décembre 2016)
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Interview d’Estelle BOURBON, chargée de Projet du Tram 4 STIF
Les travaux de génie civil ont débuté à Clichy-sous-Bois. Le STIF est maître d’ouvrage. Pouvez-vous nous expliquer quel est le rôle du STIF dans le pilotage de cette nouvelle phase du projet ?
Pour les travaux de génie civil ainsi que tous les aménagements de façade à façade, le STIF devient le pilote de toutes les entreprises qui interviendront sur ce chantier, quel que soit leur domaine de compétences (construction de locaux techniques et des stations, aménagement d’espaces verts, voirie, système de transport, mobilier…). Il peut ainsi définir les règles de fonctionnement qui garantiront le respect du cadre de vie des habitants afin de minimiser les gênes occasionnées
par le chantier. Enfin, il veille également à la qualité des réalisations, dans le cadre budgétaire défini.
Dans cette nouvelle phase, comment poursuivez-vous le dialogue avec les élus et leurs services ainsi qu’avec les riverains ?
Le démarrage des travaux du tramway est une étape charnière entre la conception et la réalisation. À cet effet, l’équipe projet du Tram 4 entretient de nombreux échanges avec les élus pour définir les derniers ajustements des plans d’aménagement. C’est aussi pour le STIF, l’occasion de renforcer le dispositif d’information sur les travaux pour être au plus proche des riverains.
n°2 : le dispositif de proximité (octobre 2016)
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Interview de Jérôme Guillard, chargé de projet Tram 4 STIF
En tant que maître d’ouvrage, pourquoi avoir souhaité mettre en place un dispositif de proximité sur le terrain ?
Nous avons souhaité proposer au grand public un interlocuteur dédié qui puisse être disponible quotidiennement sur le terrain pour répondre à leurs questions. En plus des supports d’information envoyés régulièrement aux habitants, il nous est apparu essentiel que quelqu’un soit physiquement présent sur le territoire pendant la durée des travaux. C’est pour cette raison que nous avons recruté Yves-Christian Ndade en tant qu’agent d’information.
Par ce recrutement nous avons souhaité mettre en œuvre une action d’insertion sociale qui vise à favoriser l’accès ou le retour à l’emploi de personnes rencontrant des difficultés sociales et/ou professionnelles particulières. Résident de Clichy-sous-Bois, Yves-Christian Ndade était en recherche d’emploi depuis plusieurs mois. Après avoir suivi une formation complète pendant trois mois, ce poste d’agent d’information lui permettra, à terme, d’obtenir un titre professionnel d’agent de médiation.
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Interview d’Yves Ndade, agent d’information
Quelles sont vos missions au quotidien ?
Depuis le 22 février 2016, ma mission principale est d’aller à la rencontre des riverains, lors de tournées sur les chantiers ou de permanences en mairies, afin de les renseigner ou d’entendre leurs observations sur le projet et les travaux.
Du lundi au vendredi, je me déplace d’une ville à l’autre (Les Pavillons-sous-Bois, Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois et Montfermeil) et me tiens à la disposition du public pour répondre à toutes leurs questions ou remarques. Il est également possible de me contacter par téléphone.
Toutes les semaines, je tiens une permanence dans les mairies de chacune des villes concernées par le projet :
Montfermeil, le lundi, de 14h à 16h ;
Livry-Gargan, le mardi, de 14h à 16h ;
Les Pavillons-sous-Bois, le mercredi, de 9h30 à 11h30 ;
Clichy-sous-Bois, le mercredi, de 14h à 16h.
Enfin, le vendredi (de 10h à 12h30 et de 13h30 à 16h), j’accueille le public au local T4 Infos, situé 2 allée Romain Rolland à Clichy-sous-Bois.
n°1 : les aménagements paysagers (décembre 2015)
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Interview de l’architecte du projet et du directeur de la maîtrise d’oeuvre
Comment la dimension paysagère a-t-elle été intégrée aux contraintes générales du projet ?
L’insertion d’un tramway dans des villes denses doit prendre en compte de nombreuses contraintes techniques nécessaires au bon fonctionnement du système de transport. Mais nous sommes aussi très attentifs à la dimension paysagère du projet. Ainsi, plusieurs espaces publics réaménagés ont été conçus comme de nouveaux espaces verts. L’emplacement du mobilier urbain ou les déviations de réseaux souterrains sont également définis en fonction du projet d’aménagement paysager.
Notre rôle est donc de veiller en permanence à ce que chacun intègre pleinement le projet paysager dans ses interventions.
Quels ont été vos objectifs et partis-pris lors de la définition du projet en termes de paysage ?
L’enjeu de notre travail est avant tout de créer une trame végétale qui s’insère dans un espace urbain dense pour former un ensemble cohérent. Ce projet s’installe dans la continuité de la forêt de Bondy. Nous avons donc sélectionné des essences d’arbres variées. Elles offriront une diversité de couleurs rappelant la forêt, où elles sont déjà présentes. La plateforme engazonnée sur laquelle circulera le tramway va renforcer cet effet de ruban vert descendant des bois vers la ville d’autant que le dénivelé est assez prononcé entre Les Pavillons-sous-Bois et Montfermeil.
Quels sont les points forts du projet d’aménagement paysager ?
Nous avons voulu proposer des espaces publics plus accueillants et plus apaisés. Là où il est actuellement difficile de circuler, nous créerons de petits espaces verts avec des bancs ou bien des cheminements plus accessibles et plus agréables pour les piétons. C’est notamment le cas au carrefour des Libertés ou encore sur la place Notre-Dame-des-Anges. En outre, aux Pavillons-sous-Bois et à Livry-Gargan, notre projet a la particularité de rappeler l’ambiance forestière de la forêt de Bondy.


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